SIN ♣ Envy, Gluttony, Wrath, Greed, Lust, Pride, Sloth...

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SIN ♣ Envy, Gluttony, Wrath, Greed, Lust, Pride, Sloth... Tyr

(c) sulky

O'NEIL SATINE NACRE ♣ « Je m’appelle Satine mais mes proches (ou pas, d’ailleurs) m’appellent Sin. Ce qui veut dire « péché, crime » en anglais. Je trouve qu’il me correspond bien plus que mon prénom au complet. Quant à mon deuxième prénom, c’est Nacre. Je travaille en tant que danseuse au Moulin Rouge. La classe, n’est-ce pas ? Oh oui, ça se voit que vous ne savez pas ce qu’il se passe derrière les rideaux carmin. J’ai pas eu réellement le choix, à vrai dire… Il me faut de l’argent pour vivre, comme pour tout le monde, et je n’ai pas la chance d’être issue d’un milieu aisé. Je suis célibataire –libre et libertine-, et ne jure que par les coups d’un soir. De toute façon, les danseuses croyant au grand amour au Moulin Rouge sont peu nombreuses… Non, nous ne faisons pas un métier romantique, pas un métier de rêve, nous ondulons nos corps pour le plaisir de pervers et de touristes aux tendances vicieuses. Mais je ne me plaindrai pas, j’aime lorsque je suis regardée, admirée, enviée… c’est une situation agréable, donner une grotesque illusion de nos vies de princesses alors qu’en vérité, nous sommes plus considérées comme des traînées… J’aime la musique, tous les styles, que ce soit de la musique française ou outre-Atlantique... Oui, je suis variée. Je suis une fan des comédies musicales mais je fais en sorte que cela ne se sache pas. J’adore Dirty Dancing et Grease, tout particulièrement. Je voue un respect incroyable à Roger Moore, l’homme au pistolet d’or, qui reste pour moi le meilleur des James Bond. J’ai 20 ans et des poussières ; je suis née le premier décembre 1989, à Paris même. Ma mère était.. enfin, est française, et mon père est anglais, ce qui fait que je suis de double nationalité. J’ai 5 frères et sœurs ; trois frères aînés et deux petites sœurs. Mon père est en prison, ma mère est tarée, je suis une catin. Bienvenue dans mon univers. » Taylor Warren

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(c) sulky

PSEUDO/PRENOM C.
AGE Presque 18 années passées sur Terre. (a)
PRESENCE SUR KABARET En général je passe tous les jours, mais ne réponds qu'aux sujets à une fréquence d'environ 3/7 ou 4/7. Parfois plus, parfois moins. (a)
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Hâte de tous vous SIN ♣ Envy, Gluttony, Wrath, Greed, Lust, Pride, Sloth... 36522

*zbaaf*

CODE Patricia Kaas.

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by Misery Angel.

♣ SOME QUESTIONS.

POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI DE TRAVAILLER ICI ?

AIMEZ-VOUS CE QUE VOUS FAITES ?

QUE PENSEZ-VOUS DES GENS VENANT VOUS VOIR ?

ET DE PARIS ?

COMMENT AVEZ-VOUS ATTERRI ICI ?

♣ SOME CHAPTERS OF MY LIFE.

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Il fut un temps où ma vie suivait un fleuve tranquille. Un temps où je ne me posais pas de questions, où je n’avais pas peur de mon avenir, où j’étais heureuse. Je n’ai jamais flotté dans l’argent, ma famille a toujours du subvenir à ses besoins avec difficultés, on a souvent manqué de choses, mais à cette époque nous étions unis et cela nous rendait fort.

« Koby ! » Mon visage encore enfantin marqué par l’insouciance qu’a une enfant de six ans, se tournait vers mon frère.
Koby, Grégoire et Anton. Ils étaient mes trois frères aînés, étaient triplés, et j’ai longtemps regretté de ne pas être née quatre ans plus tôt afin d’être leur quadruplée et de partager le lien indestructible qui les attachait les uns aux autres. Néanmoins, je n’étais pas à plaindre, mes frères ne m’ont jamais rejetée et m’ont appris beaucoup de choses.
« On peut aller se promener ? » Notre quartier n’était pas vraiment fréquentable, mais quand je sortais avec mes frères, j’avais le sentiment en sécurité. « Bien sûr, Lil’Sin. » Un sourire vint creuser une fossette sur mon visage opalin, lorsque ma mère, enceinte de 8 mois, se mit à hurler. « Je perds les eaux !!! Michael ! MICHAEL !!! » Mon père se mit à courir vers sa femme, la soutenant avec force pour l’emmener jusqu’à la voiture. Ma mère hurlait à la mort, paniquée et angoissée comme d’habitude, mon père avait un sourire niais accroché sur son visage, mes frères avaient hâte de connaître leur nouvelle petite sœur ou leur nouveau petit frère, et moi, je boudais. J’aimais bien la place de la benjamine, je ne voulais pas la donner à quelqu’un d’autre… Comme si j’avais le choix.

Lorsque mes parents revinrent, c’était une petite fille qu’ils portaient dans leurs bras. Une petite Scarlett aux yeux aussi bleus que moi. Je daignai seulement lui jeter un coup d’œil, alors que mes frères s’afféraient autour d’elle comme si elle était la huitième merveille du monde. J’étais jalouse, je ne le cachais pas. « Satine, tu viens voir ta sœur, mon ange ? » Je secouai vigoureusement la tête et partis dans la chambre que je partageais avec mes frères.

Deux ans plus tard, ma mère était de nouveau enceinte. Mes parents avaient toujours voulu beaucoup d’enfants, huit, neuf ou dix, même si l’argent ne leur permettait pas. Je n’ai jamais su quoi penser de cela : d’un côté, ils décidaient d’offrir la vie à des petits êtres –et quoi de plus important que la vie ?- et d’un autre côté, ils n’avaient pas les moyens de les élever autrement que dans un univers misérable. La petite dernière se nommait Bridget. J’étais bien moins réticente à l’approcher que Scarlett parce que j’avais déjà eu le temps de m’habituer à ne plus être le bébé de la famille. Et puis, j’avais mûri.

« Maman, maman ! Regarde comment je danse ! » La robe blanche que je portais flottait sur mon corps souple tandis que j’exécutais des pirouettes. « Je serai une danseuse étoile, lorsque je serai grande. » Ma mère, occupée à donner le biberon à Bridget, me regardait d’un air absent, en souriant tout de même. J’ai toujours cru qu’elle était positive et que lorsqu’elle nous disait qu’on s’en sortirait avec brio dans nos vies, elle était sincère. Maintenant, je n’en suis plus très sûre…

Les quinze ans des triplés. Ce jour restera gravé dans ma mémoire pour toute ma vie, j’en ai aucun doute. Bridget qui était sur mes genoux et qui s’amusait avec mes cheveux noirs jais, Scarlett qui attirait tous les regards par sa chevelure rousse flamboyante et ses yeux en amande, Koby, Anton et Grégoire, riant aux éclats lorsqu’ils découvrirent l’allure du gâteau maison de maman, papa qui s’amusait à prendre des photos pour immortaliser chaque moment… Tout était parfait. Ce n’est qu’après que tout empira.

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5 ans plus tard

Adossée contre un mur vétuste, une cigarette dans la bouche, j’étais entourée d’une dizaine de garçons, dont mes frères, et je savais que tous les regards étaient posés sur moi. C’était comme ça, mon corps enfantin avait changé et était devenu un corps de jeune femme, et ce changement d’apparence me perturbait moins que le changement qui s’était opéré dans mon mental.

« Et sinon, Anton, tes deux autres sœurs, elles sont aussi sexy que Sin ? »

Mon frère eut un rictus mauvais sur le visage tandis qu’il haussait les épaules.

« T’as pas intérêt à toucher à un cheveu de Bridget ou Scar’, Bob. »

Le Bob en question haussa les sourcils d’un air interrogateur avant de demander :

« Pourtant ça te dérange pas qu’on reluque Sin ? »

« C’est pas pareil, Man… Lil’Sin est grande maintenant. »

Je levai les yeux au ciel. Ma relation avec mes frères avait changé… Elle avait pris un chemin plus malsain. Désormais, ils n’étaient plus protecteurs envers moi mais au moins, ils me considéraient comme l’une des leurs.

Une bimbo blonde aux yeux verts et aux lèvres pulpeuses s’approcha de nous et roula une pelle à Bob. Je ne pus retenir un rire sarcastique que la bimbo en question releva avec méchanceté :

« C’est quoi ton problème, toi ? Oh… Mais t’es bien Satine O’Neil ? Celle dont la mère est tarée et le père en taule? Heureuse de te connaître. »

Mes iris turquoise lancèrent des éclairs. Je laissai tomber la cigarette que je tenais entre mes doigts fins et l’écrasa de ma ballerine noire. Les mains désormais libres, je frappai avec fougue la bimbo. Bob ne vint pas en aide à sa petite amie, et se recula en riant doucement, comme tous les autres garçons. Ils fantasmaient tous devant notre combat, comme d’abominables lâches. Bimbo me tira les cheveux tandis que je lui donnai un coup de pied dans le ventre. Celle-ci riposta en me frappant le visage avec puissance, faisant couler un ruisseau de sang de ma lèvre carminée. Ce n’est qu’au moment où un cri de fureur s’échappa de ma gorge et que je renversai Bimbo sur le trottoir sale, que Grégoire intervint et nous sépara. « Hé oh, doucement les tigresses. » Ma main droite virevolta pour se poser sur la joue de mon frère tandis que je le regardais avec haine ; « Ferme-là. Cette fille insulte notre famille et tu ne bouges pas le petit doigt. Salopard. » Mon frère m’attrapa le poignet et commença à le compresser, tandis qu’un flot de paroles mauvaises glissèrent de ses lèvres : « Me parle pas comme ça, Lil’Sin. Tu sais que je peux te broyer les chevilles en moins de temps qu’il le faut pour le dire. Et après ça, tu pourras définitivement dire adieu à la danse. »

« Ce ne sera pas une grande perte, siffla Bimbo entre ses dents, tout le monde raconte qu’elle n’a aucune chance d’intégrer une école depuis que votre folle de mère a raconté n’importe quoi, lors du rendez-vous avec Madame Florent… »

J’avais envie de pleurer. J’avais envie de hurler. J’avais envie de frapper. Je me sentais terriblement mal… Mon caractère était impétueux, je détestais la routine, j’avais sans cesse besoin de renouveau, je me libérais en dansant, je n’avais pas une tonne d’amis car j’étais mauvaise dans le fond, mon cœur était opaque, ma peau opaline, mes grands yeux myosotis, mes lèvres bien dessinées, mes formes enviables, ne faisaient qu’attirer des pervers… J’étais d’une beauté lunaire, le genre de beauté inaccessible qui fascinait certaines personnes, en effrayait d’autres. Je menais une vie paradoxale, cernée de noir.

Je me détachai de l’emprise de mon frère et marchai à grands pas pour rejoindre l’hôpital psychiatrique de Carnet. J’essuyai d’un revers de la main le sang qui dégoulinait toujours le long de mes lèvres et entrai dans les jardins de l’hôpital. Lorsque j’aperçus ma mère, j’accélérai le mouvement. Elle était assise sur un banc, le teint livide, les yeux dans le vide….

« Bonjour. »

Elle tourna son visage clair vers moi et un sourire l’illumina tendrement. Elle posa sa main sur ma joue et regarda d’un air mécontent le sang sec que j’avais sur le menton.

« Bonjour… Qui êtes-vous charmante jeune fille ? Saviez-vous que vous avez de très jolis yeux ? Mais votre beauté est tachée par ce sang, là… Qu’est-ce qu’une jeune fille comme vous fait avec ça ? »

« Je… je suis bénévole. Mais je n’ai pas beaucoup de temps, mes parents m’attendent et… »

« Oh. Je n’ai jamais eu d’enfants malheureusement… J’aurais aimé avoir une petite fille comme vous. Sans le sang, évidemment. »

Les larmes vinrent me brûler les iris, tandis que je les retenais avec peine. Ma mère ne me reconnaissait plus, elle avait totalement perdu la mémoire, et les infirmières me disaient qu’il ne valait mieux pas la troubler en lui disant que j’étais son enfant pour le moment. L’année qui avait suivi l’anniversaire des triplés avait eu son lot de drames : ma mère avait eu de nouveau un bébé, un petit garçon du nom de Mattéo. Mattéo a vécu seulement deux ans avec nous, il est mort renversé par une voiture, alors que ma mère discutait avec une de ses amies et ne faisait pas attention à lui. Elle s’en voulut tellement qu’elle s’ouvrit d’abord les veines, avant d’être finalement secourue puis internée dans cet hôpital ou elle développa des troubles psychologiques importants. Ma famille soufra atrocement de la perte de Mattéo et de maman, en plus de lui… Mon père abandonna son job pas très bien payé, et se lança dans les choses illégales, pour essayer de rapporter plus d’argent, maintenant que maman ne pouvait plus nous aider. Il vendait de la drogue à plusieurs personnes, jusqu’au jour où un homme d’une quarantaine d’année le menaça avec un poignard. Autodéfense ou non, mon père se battu avec lui avant de lui planter la lame argentée dans le cœur. Il se rendit à la police, et fut envoyé en prison. Je ne l’ai pas vu depuis… C’était il y a cinq ans et quatre mois.

« Vous en aurez peut-être un jour. »

« J’ai envie d’un tarte aux framboises… »

Je déglutis avec peine avant de me forcer à sourire à cette femme qui m’avait élevée et qui m’étais désormais inconnue. Je ne répondis rien, et partis de l’hôpital, refoulant mes larmes et ma colère contre le courroux injuste qui s’était abattu sur nous.

Désormais, je travaille au Moulin Rouge. Je continue à danser, à faire ce que j’ai toujours aimé, mais ma vie n’est pas plus belle pour autant. Je me laisse aller dans les abus, dans la drogue, l’alcool, la luxure, les conneries… pour oublier les malheurs de ma vie. Néanmoins, je ne suis pas encore dépendante aux drogues, fort heureusement. Je suis aussi un thérapeute car depuis les événements atroces qui se sont déchaînés sur nous, j’ai développé un trouble psychologique moi aussi : la spasmophilie. Le temps où je voyais le monde en rose est bel et bien terminé. Je m’occupe toujours de mes frères et sœurs, surtout de mes sœurs d’ailleurs, car elles voient en moi comme une seconde mère… je ne suis toujours pas allée voir mon père en prison. Je continue par contre de rendre visite à ma mère, même si elle ne me reconnait toujours pas et que son état s’aggrave. Je ne suis pas bien dans ma peau. Pas simplement à cause de ma maladie, je m’habitue à vivre avec les affreuses crises que j’ai parfois, mais aussi à cause de mon passé traumatisant.

Au Moulin Rouge, j’essaie de recommencer à zéro, même si c’est loin d’être évident. On ne peut jamais oublier le passé, on ne peut qu’en affronter les démons… et je ne suis pas sûre d’en avoir le courage.

Ladies and gentlemen, welcome to the Moulin Rouge…